Pratique ancienne, récemment remise au goût du jour avec une volonté de protéger l’environnement, la récupération de l’eau de pluie (notamment pour arroser son jardin) redevient tendance. A juste titre.
Pourquoi récupérer l’eau de pluie ?
Les motivations pour récupérer l’eau de pluie sont plurielles. En arrosant son jardin sans ouvrir le robinet d’eau courante, le particulier réalise de réelles économies. En outre, ce dispositif préserve les ressources en eau (sans surexploiter la nappe phréatique), tout en pouvant permettre l’arrosage du jardin au cours de l’été, alors qu’il peut être interdit, par arrêté préfectoral, de le faire avec l’eau du robinet. Enfin, la récupération de l’eau de pluie limite les impacts de ses rejets en milieu urbain (en croissance avec l’imperméabilisation des sols, ce qui limite également les risques d’inondation).
Bref, avec la récupération de l’eau de pluie, écologie rime avec économies.
Pour quoi faire ?
Deux grands types d’usage de l’eau de pluie peuvent être identifiés.
D’une part, l’eau de pluie peut servir à l’extérieur de la maison : arrosage de la pelouse, des plantes, des fleurs ; nettoyage de la voiture ; lavage des sols, etc.
D’autre part, l’eau de pluie peut être réutilisée à l’intérieur de l’habitation. Mais l’eau de pluie n’étant pas potable et pouvant contenir des micro-organismes pathogènes, son intégration ne peut se faire que par un double réseau de canalisation, clairement identifié afin que les occupants ne se trompent pas de robinet. L’eau de pluie est d’ailleurs interdite pour les usages alimentaires et ceux liés à l’hygiène corporelle.
Bref, le plus pragmatique est de récupérer l’eau de pluie à l’extérieur, et de la stocker dans un réservoir, et d’aller puiser dans cette réserve que pour certaines tâches (arrosage, nettoyage…).
Comment choisir sa cuve ?
En France, les cuves sont très majoritairement en béton et en polyéthylène haute densité (PEHD).
Celles en béton sont souvent enterrées : ainsi, elles sont généralement privilégiées pour les constructions neuves.
A l’inverse, les cuves en PEHD sont choisies lorsqu’elles sont installées après la construction de la maison. Elles ont l’avantage de ne pas être lourdes, facilitant leur transport et leur installation.
Leurs prix et performance énergétique sont assez similaires. Même si la pose de la cuve en béton est bien plus onéreuse en raison de son poids.
Quelle taille de cuve ?
La taille de la cuve est bien entendu fonction des besoins, mais aussi du potentiel.
Concernant l’usage de l’eau de pluie, on considère qu’un jardin a besoin de 17 litres par mètre carré et par an.
Concernant le potentiel, on estime qu’il est possible de récupérer 600 litres d’eau de pluie par an et par mètre carré de toiture. Mais il faudra se renseigner sur la pluviométrie de votre lieu de résidence, les chiffres pouvant varier d’une région à l’autre.
A savoir également qu’au sud d’une ligne Lyon-Angoulême, les cuves doivent être plus grandes. Car même s’il y pleut moins, les quantités de pluie sur une courte durée peuvent être plus importantes (orages…).
Enfin, sachez que les cuves les plus vendues font 5000 litres.