La maison individuelle participe activement à la transition énergétique. Tous les cinq ans nous franchissons un nouveau pallié technique et performant. La maison devient de plus en plus sobre en énergie et pollue de moins en moins. L’objectif est d’atteindre le protocole de Kyoto signé en 1997 qui consiste à diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre. Cela se traduit par l’apparition de maisons à énergie positive. La maison individuelle devra ainsi produire plus d’énergie qu’elle n’en consommera pour son fonctionnement. Il est d’ailleurs fort probable que cela devienne une obligation réglementaire dès 2020 en France.
La maison passive comme préalable
La maison passive constitue une base parfaite pour passer directement à une maison à énergie positive. C’est une étape intermédiaire entre la maison actuelle et celle à énergie positive. Les performances énergétiques de la maison passive dépassent largement celles des maisons respectant la RT2012. Elle consomme 20% de moins qu’une maison respectant la réforme.
Comment ça marche une maison à énergie positive ?
La consommation énergétique est limitée au maximum. La maison passive est basée sur l’utilisation, de l’apport de chaleur passive du soleil, et sur une très forte isolation des murs d’enveloppe y compris les menuiseries, sur l’absence de ponts thermiques et sur une grande étanchéité à l’air, ainsi que le contrôle de ventilation. L’architecture est bioclimatique et s’appuie sur les apports solaires, la chaleur étant captée par les vitrages. L’implantation de la maison à toute son importante. Les pièces de vies seront orientées vers le sud, et les pièces secondaires (cellier, garage, buanderie) seront de préférence au nord.
Point clé, l’isolation
Pour êtes passives et Bépos (label Bépos-Effinergie 2013, définis les règles à suivre pour bâtir un bâtiment à énergie positive), les maisons doivent être parfaitement isolées. Le plus important est la résistance thermique globale du mur, le béton, préisolés et préfabriquées pour les maisons Bépos. Les menuiseries doivent êtres performantes. Le facteur solaire G doit être supérieur à 50 % pour garantir les apports solaires satisfaisants, mais ils doivent avoir une protection solaire pour l’été.
Et le chauffage ?
Toutes les solutions sont envisageables : plancher chauffant basse température, pompe à chaleur, les poêles ou les chaudières à granulés sont idéales. Le poêle au centre de la maison meut même suffire à chauffer une maison de plain pied. Il faut juste qu’il soit étanche avec des prises d’air extérieures. Pour l’eau chaude, un ballon thermodynamique suffit, mais les panneaux solaires thermiques sont préférables. D’autres solutions plus efficaces mais encore onéreuses sont envisageables (géothermie, puits canadien,…). Les progrès dans les années à venir risquent d’être spectaculaires, surtout si les capacités de stockage des maisons apparaissent (aujourd’hui seul le ballon d’eau chaude sanitaire a cette fonction), permettant ainsi de stocker l’energie solaire et de la restituer en soirée.
Le prix ?
Une maison à énergie positive coute plus cher qu’une maison classique, mais elle utilise des matériels plus sophistiqués. Le surcoût est en moyenne de 20%, ce qui la rend réservée aux plus fortunée, d’autant plus que par rapport à une maison RT2012, les économies d’énergie ne sont rentabilisés qu’après pus de vingt ans. Ce ratio prix d’achat et coût de fonctionnement est à intégrer dans la réflexion.
Au final, une maison à énergie positive encore loin du grand public
La maison à énergie positive est aujourd’hui réalisable sans trop de soucis d’un point de vue technique. Par contre, elle nécessite des matériaux plus onéreux, des techniques de poses plus pointues ( absence totale de ponts thermiques) et la meilleure façon de parvenir à une maison produisant plus d’énergie qu’elle n’en consomme n’est pas encore définie. Surtout, l’absence de capacité de stockage du surplus d’énergie produite et le faible cout de rachat de l’électricité par EDF font que cette maison à énergie positive est encore aujourd’hui plutôt une lubie écologique qu’autre chose. C’est d’autant plus vrai que le surcout pour parvenir à cela par rapport à une maison basse consommation RT2012 ne sera compensé par des économies d’énergie que près de 20 ans après la construction. Il est donc préférable aujourd’hui d’opter pour une maison respectant bien les normes (RT2012) en renforçant l’isolation.
Mais attention, les lignes bougent vite et les industriels travaillent d’arrache pied pour développer des produits pouvant permettre de parvenir à une maison passive à moindre coût. Il sera alors très aisé de parvenir à une maison à énergie positive, surtout si les capacités de stockage de l’énergie d’une maison apparaissent. Le célèbre constructeur automobile Tesla travaille d’ailleurs activement dessus….
A suivre donc !