Comprendre la RE2020 en 10 phrases

La RE2020, entrée en vigueur le 1er janvier 2022, remplace la RT2012 et poursuit l’objectif de rendre les bâtiments neufs plus sobres en énergie et plus respectueux de l’environnement. Elle introduit des exigences renforcées en matière de performance énergétique et élargit son champ d’application à l’empreinte carbone des constructions. La RE2020 marque un tournant en faveur des bâtiments à énergie positive et bas carbone, en réduisant de manière significative les émissions de gaz à effet de serre liées aux constructions.

Depuis le 1er janvier 2025, de nouvelles mesures ont été introduites pour renforcer l’impact environnemental et accélérer la transition écologique des constructions neuves.

Les caractéristiques principales de la RE2020

La RE2020 peut être résumée en trois objectifs principaux :

  1. Réduction des besoins énergétiques.
  2. Favorisation des énergies renouvelables.
  3. Diminution de l’impact carbone des bâtiments tout au long de leur cycle de vie.

1. Le Bbio : besoin bioclimatique

Le Bbio reste au centre de la réglementation. Il mesure l’efficacité énergétique du bâti indépendamment des équipements. La RE2020 introduit une meilleure prise en compte des apports solaires passifs, de l’isolation thermique et de la conception bioclimatique.

Nouveautés de la RE2020 :

  • Priorisation de matériaux bas carbone (bois, chanvre, terre crue, etc.).
  • Renforcement de l’étanchéité à l’air pour limiter les pertes thermiques.
  • Nouvelle obligation de réduction des ponts thermiques via des systèmes de construction préfabriqués ou renforcés.

2. Le CEP : consommation d’énergie primaire

La RE2020 vise une consommation d’énergie primaire encore plus basse que celle exigée par la RT2012.

Points clés :

  • Limitation à 50 kWhep/m²/an, modulée selon la zone géographique et l’altitude.
  • Les bâtiments doivent prévoir un usage prédominant d’énergies renouvelables comme le solaire, la biomasse ou les réseaux de chaleur bas carbone.
  • Depuis 2025, une part obligatoire de production locale d’énergie (photovoltaïque ou thermique) est introduite pour tous les bâtiments de plus de 150 m².
  • Incitation à intégrer des systèmes à haut rendement : pompe à chaleur, chaudières biomasse, etc.

3. L’IC : impact carbone

La grande nouveauté de la RE2020 est l’introduction de l’indicateur d’impact carbone, qui évalue les émissions de gaz à effet de serre à chaque étape de la vie du bâtiment (construction, exploitation, déconstruction).

Objectifs :

  • Réduire l’impact des matériaux de construction en privilégiant des solutions biosourcées ou recyclées.
  • Depuis 2025, des seuils carbone renforcés sont appliqués aux logements collectifs et aux bâtiments tertiaires, avec des incitations financières pour les projets très bas carbone.
  • Incitation à optimiser la durabilité et le recyclage des matériaux.

4. Le confort d’été

La notion de confort d’été, déjà introduite par la RT2012 avec la TIC (Température Intérieure Conventionnelle), est renforcée.

Mesures de la RE2020 :

  • Limitation stricte de la surchauffe estivale dans les bâtiments non climatisés.
  • Promotion de solutions passives comme les brise-soleil, les protections végétalisées, et les matériaux à forte inertie thermique.
  • Une nouvelle métrique, l’ICénergie, quantifie l’énergie utilisée pour maintenir un confort thermique en été.
  • Depuis 2025, obligation d’équipements de ventilation naturelle performants pour toutes les nouvelles constructions.

Démarches pour respecter la RE2020 :

  1. Acquisition du terrain et étude de son potentiel bioclimatique.
  2. Conception bas carbone avec des matériaux respectant l’analyse de cycle de vie.
  3. Simulation thermique dynamique pour optimiser la conception.
  4. Dépôt du permis de construire avec une étude thermique préalable.
  5. Mise en œuvre rigoureuse par des professionnels qualifiés.
  6. Tests de perméabilité à l’air et certification par un organisme indépendant.
  7. Calculs d’impact carbone pour valider la conformité.

Absences ou critiques de la RE2020 :

  • Certaines contraintes peuvent ralentir les projets, notamment pour les petites surfaces ou zones rurales.
  • Obligation d’utiliser des énergies renouvelables qui peut générer des surcoûts initiaux.
  • Complexité des démarches administratives et des exigences liées aux matériaux bas carbone.
  • Depuis 2025, certaines obligations comme la production locale d’énergie peuvent rendre les projets plus coûteux à court terme.

En conclusion, la RE2020 transforme la manière de concevoir, construire et exploiter les bâtiments neufs, en les alignant avec les objectifs climatiques nationaux et européens, tout en introduisant des mesures renforcées depuis 2025 pour accélérer la transition écologique.

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